Cette année encore, il n'y aura pas la journée "Halleluya" ! Cette journée tient lieu souvent dans la dernière semaine de l'année et est réservée à la louange à Dieu, à l'expression de notre reconnaissance à ce grand Dieu pour son amour envers nous, sa protection, ses provisions à notre égard, etc. C'est aussi une journée pendant laquelle on récompense les meilleurs de ceux d'entre les élèves, les étudiants parmi nous qui avaient excellé dans leurs études pendant l'année académique précédente si cela ne fut fait juste pendant les derniers jours des vacances scolaires d'été.
Cette année, rien de tout cela n'aura lieu.
La faute à qui? La faute à personne, dira t-on ! C'est vrai ! Cela tient plus à la responsabilité de la situation économique précaire dans laquelle est notre pays et qui désarme toutes les bonnes volontés pour agir et ou financer quelques projets sociaux envers des personnes démunies, et encore plus de chercher à organiser une journée de reconnaissance à Dieu, laquelle organisation nécessite souvent beaucoup de moyens financiers. En effet, le financement de ces œuvres est généralement le résultat de l'effort de bonnes volontés. Or, depuis plusieurs années, rien ne marche plus dans notre rectangle de pays. Les commerces informels, les plans d'entreprise des uns, les entreprises des autres sont progressivement tombés en panne ou en faillite. Les travailleurs salariés attendent maintenant longtemps avant d'être augmentés ou ne le sont jamais, les fonctionnaires peinent à boucler les deux bouts,... alors que le coût de vie a explosé. Bref, rien ne marche plus, entend-on souvent, et 'ça va à la togolaise' devient le slogan de tous ! Seuls quelqu'uns, ceux de la minorité, a reconnu le président de ce rectangle, profitent de la croissance. La richesse du pays est mal partagée, la souffrance et la pauvreté galopent tel un feu de forêt en plein été ou en pleine saison sèche et envahissent aussi les sphères sociales où la sûreté de vie semblait assurée.
Et les gens de la diaspora ont depuis quelques temps de la peine à aider d'une manière ou d'une autre. Alors, ceux qui s'activaient avant à cette fameuse oeuvre préfèrent maintenant vaquer ou se consacrer à leurs propres affaires que de perdre du temps à quelque-chose qui peine à pendre...!
Voilà, pourquoi, il n'y aura rien cette année encore. Mais est-ce la fin ? Seul l'avenir nous le dira. Cependant, nous espérons que Dieu nous fera grâce pour recommencer à aider les autres, à donner la joie aux enfants.
Tout bilan fait, nous pouvons nous accorder sur une seule chose: n'avoir même pas fait l'infime part de l'espérance que nous avait donnée la création de cette association "Le Défi".
Et c'est la faute à personne ? Mon oeil !